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La naturopathie pour les nuls : une revue critique du livre - Aromatips
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La naturopathie pour les nuls : une revue critique du livre

Après mon infographie et mon résumé du livre de Christopher Vasey qui s’intitule Petit traité de naturopathie je vous propose de découvrir ensemble La naturopathie pour les nuls d’Anne-Claire Meret et Annie-Marie Narboni, deux naturopathes qui jouissent d’une bonne réputation.

En ce moment je me demande si je vais entamer une formation de naturopathie ou d’herboristerie, je suis donc particulièrement intéressée par ce genre d’ouvrages, aussi pour voir comment la vulgarisation fonctionne et quels sont les points sur lesquels les naturopathes s’accordent et ceux qui sont sujets à débat.

Connaissant la qualité de la collection « Pour les Nuls » j’avais donc bon espoir de trouver des réponses à mes questions, mais j’ai été un peu déçue par l’ouvrage, et ce pour plusieurs raisons que je vous expose, après un bref résumé du livre.

La naturopathie, son histoire, son contexte et sa pratique

La première partie du livre s’ouvre sur une définition, un parcours historique et une explication de comment travaillent les naturopathes.

Ce chapitre est très intéressant car officiellement, en tous cas en France, en Belgique et en Espagne, les naturopathes ne sont pas des thérapeutes, ils n’ont pas le droit de prétendre guérir des maladies. C’est pourquoi les auteurs encadrent prudemment leurs explications en parlant de médecine complémentaire et non alternative, en parlant du rôle préventif et non curatif de la naturopathie, et en faisant une présentation plus que succincte de l’anamnèse, ou diagnostic en langage allopathique.

Je m’interroge cependant sur les outils dont disposent les naturopathes en terme de diagnostic et je suis curieuse d’avoir le retour de naturopathes à ce sujet. En effet, le seul outil de diagnostic mentionné par les auteurs est l’iridologie (l’étude de l’iris de l’oeil pour y repérer des dérèglements de santé), mais cela me paraît un peu court. Vraiment, les naturopathes sont-ils complètement dépendants du diagnostic médical pour prodiguer leurs conseils et leurs soins ?

Quand on connaît les outils puissants dont disposent les médecines traditionnelles ayurvédique et chinoise, on reste un peu sur sa fin.

La bonne santé et la maladie en naturopathie : une vision holistique et préventive

En terme d’approche ou de philosophie, la naturopathie rejoint cependant les médecines traditionnelles en ce sens qu’elle porte sur la maladie un regard holistique et positif. La maladie n’est pas un symptôme qu’il faut supprimer pour guérir, mais un signal du corps qui se trouve dans une situation de déséquilibre.

En naturopathie, le terrain est tout, ce qui signifie que si santé générale est fragile, si vous êtes fatigué ou carencé, vous allez plus facilement succomber aux microbes et aux virus. Mais éradiquer l’infection ne résoudra pas le problème de fond.

Que ton aliment soit ton médicament.
– Hippocrate

En bonne héritière de la médecine hippocratique, la naturopathie met l’accent sur l’alimentation comme source de bonne santé, et un grand nombre de naturopathes se spécialisent dans la nutrition. Le problème c’est que si la bonne alimentation est une condition nécessaire pour retrouver la bonne santé, à elle seule elle est loin de pouvoir répondre aux problèmes pour lesquels les gens consultent. J’aurais aimé voir plus de temps passé dans le livre à ses autres techniques, qui occupent moins de 10 pages, alors que la cure, technique proprement naturopathique, et la nutrition occupent presque 100 pages du livre.

Un manque de sérieux qui nuit au message important du livre

D’ailleurs c’est sur ces autres techniques que le livre pêche tout particulièrement. Je comprends que chaque naturopathe ne peut prétendre être à la fois nutritionniste, aromathérapeute, phytothérapeute, pratiquant de reiki et réflexologue. Néanmoins, on s’attend à plus de rigueur scientifique de la part d’un livre qui se veut un livre de référence sur le sujet. J’ai notamment repéré plusieurs erreurs concernant l’aromathérapie et la phytothérapie dans le livre.

En voici quelques-unes :

  • page 113 : les auteurs expliquent comment repérer une huile essentielle frelatée par le fait qu’elle ne doit pas laisser de trace sur un mouchoir après quelques minutes. Mais ils oublient de préciser que bon nombre d’huiles essentielles ont une teinte qui laissera forcément une trace, c’est donc une recommandation plutôt inutile !
  • page 116 : les auteurs parlent de la camomille romaine comme d’une « fleur jaune dans le pré », mais ça c’est la camomille allemande. La camomille romaine est blanc cassé en général.
  • page 117 : les auteurs parlent de la famille des ombellifères et à d’autres moments de celle des apiacées comme si c’étaient deux familles botaniques différentes, alors que la seconde est simplement le nouveau nom botanique de la première. La même erreur se reproduit en pages 120-121 entre labiées et lamiacées qui en fait ne font qu’un.
  • page 318 : alors que pour d’autres huiles essentielles présentées dans le livre, les contre-indications sont complètes et claires, celles pour la menthe poivrée pêche par omission, notamment en oubliant de préciser que la menthe poivrée est contre-indiquée pour les personnes souffrant d’hypertension.
  • Par ailleurs, le livre se contredit parfois, en présentant des solutions rapides et faciles à mettre en oeuvre à des problèmes que l’on sait aujourd’hui être fortement liées au terrain. En page 292 par exemple on nous présente une recette facile aux hydrolats pour arrêter une cystite ou une vaginite. Mais le livre oublie d’ajouter que dans 90% des cas, cette cystite va revenir et que c’est justement le rôle du naturopathe de travailler avec son patient à trouver les causes profondes de survenue de la cystite ou vaginite.

Ajoutée à cela l’absence de références scientifiques pour étayer certains propos alors que d’autres sont abondamment référencées, et vous aurez un manque de sérieux dans certaines parties du livre qui m’énerve car il nuit au message du livre qui lui est sérieux et nouveau pour un grand nombre de personnes : mieux vaut payer son naturopathe pour être en bonne santé que de payer son médecin quand on tombe malade – principe de base de la médecine traditionnelle chinoise ou longtemps on ne payait plus son médecin dès qu’on tombait malade puisque c’était le signe qu’il n’avait pas bien fait son travail.

Enfin l’absence de présentation des controverses ou débats éventuels dans la profession me donnent parfois l’impression d’une présentation à la fois partiale et incomplète du sujet.

Une mine d’informations utiles et pratiques

Malgré ces limites le livre reste très agréable à lire et fourmille d’informations intéressantes à utiliser au quotidien. Saviez-vous par exemple que :

  • le corps est composé à 2/3 d’eau et que cette eau ainsi que les autres liquides du corps jouent un rôle essentiel dans notre santé ?
  • environ 60% des médicaments que nous utilisons viennent à l’origine des plantes ?
  • le foie intervient dans une centaine de fonctions vitales et que sa détoxication permet de régler un grand nombre de dérèglements dans le corps ?
  • les photons du soleil se lient au phosphore (notamment des os) et qu’ils favorisent la formation des globules rouges et blancs dans notre molle épinière, d’où l’importance de prendre le soleil pendant les beaux jours ?
  • le formaldéhyde, classé comme cancérigène avéré par le Centre international de recherches sur le cancer (Circ) se retrouve dans de nombreux habits que nous portons car il permet de fixer les couleurs et de rendre les matières plus résistantes et hydrofuges ?
  • la viande contient 14 fois plus de résidus de pesticides que les végétaux ?

Bref, il y a à boire et à manger dans ce livre et c’est un bon livre pour commencer si vous n’avez aucune formation en soins alternatifs. Il convient toutefois de rester vigilant et de ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu’on vous dit dans le livre.

Quel est pour vous le meilleur livre sur la naturopathie ?

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